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Belle performance pour l'export français de blé tendre

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Pour la campagne 2013-2014, désormais achevée, les opérateurs n'avaient pas prévu que l'Algérie continue d'acheter jusqu'au bout. De fait, au 11 juin, 11,7 Mt de céréales avaient été embarquées vers les pays tiers (5,3 Mt pour l'Algérie, 2,2 Mt pour l'Afrique subsaharienne, 1,9 Mt pour le Maroc et 700 000 t pour l'Egypte), soit plus que l'objectif de 11,6 Mt que s'était fixé FranceAgriMer en mai pour toute la campagne. L'établissement a donc revu à la hausse le mois dernier de 400 000 t le chiffre d'export pays tiers, à 12 Mt, ce qui place la campagne en deuxième position après celle record de 2010-2011. Malgré des taux de protéines modestes !

Concernant les exports de la France vers l'Union européenne, les flux étaient actifs en fin de campagne, notamment vers les Pays-Bas et l'Espagne. Au total, plus de 6,6 Mt auront été expédiées cette campagne. Ainsi, alors que la collecte 2013-2014 a été révisée à la hausse (+ 150 000 t), les stocks devraient s'amenuiser de 300 000 t et ainsi repasser sous la barre des 3 Mt. Ceci malgré l'érosion continue du débouché de l'alimentation animale, qui n'incorpore plus que 4,4 Mt de blé (contre 6 Mt en moyenne au début des années 2000).

La campagne commerciale 2014-2015 sera-t-elle du même niveau ? Le Gasc égyptien a en tout cas annoncé sa décision, favorable pour le blé français, de rétablir la tolérance de 13,5 % d'humidité qui prévalait avant le 28 janvier lorsque l'office d'achat avait supprimé cette tolérance. En tout cas, concernant la récolte française 2014, « les régions qui ne sont pas situées au Nord-Est ont plus de chance de faire mieux que la moyenne quinquennale », s'enthousiasme Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer. En revanche, de bonnes perspectives au niveau mondial également combinées au relatif apaisement dans le conflit qui opposent l'Ukraine à la Russie, ont causé un effondrement des prix depuis le mois de mai. Et en conséquence, « les engagements des agriculteurs européens sont moins avancés d'environ 30 % que l'an dernier à la même époque », a estimé Olivia Le Lamer, chef de l'unité grandes cultures de l'établissement.

Renaud Fourreaux

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